Cette fois-ci nous en bavons sérieusement, heureusement que les marmottes sont là pour nous encourager et jouer à 1, 2, 3 soleil (ou plutôt « cours, renifle, tremble »). Elle sont grasses comme des petits porcinets, on jurerait qu’elles ont de quoi hiberner deux hivers d’affilé.

On s’offre une nuit en refuge juste avant le col. L’orage s’annonce. Et nous n’aurons pas de trop d’un repas de montagnard et une nuit au chaud comme encouragement pour le lendemain.

Au petit matin nous terminons les quelques lacets restant, le souffle court avec l’altitude. Nous sommes les seconds à arriver profiter de la vue - avant nous un couple vient de redescendre du Pain de Sucre où ils sont montés à la frontale voir le lever de soleil. Ils nous paient le café et l’on discute voyage à vélo - ils reviennent des deux ans en Asie et Afrique ! - avant d’attaquer à notre tour le Pain de 3200m. 

L’oxygène se fait plus rare ce qui n’empêche pas Faustine de galoper comme un cabri au dessus du vide. On se fait des globules, il paraîtrait que nous allons peter le feu pendant 10 jours en revenant au niveau de la mer...

On croise quelque bouquetins qui se dorent au soleil. En haut, la vue donne sur le Mont Viso et ses glaciers d’un côté, les Alpes Françaises de l’autre. L’Italie prochaine étape, s’étale devant nous.