Par tout temps, en tout lieu et dans n'importe quelle humeur, Robin et Laura ont toujours envie de chanter (au grand dam de Faustine... qui a plutôt bien manoeuvré pendant ces trois semaines pour que l'on ne fasse pas trop de répét...). Alors là-bas à Mtae, dans les confins des montagnes d'Usambara, quand nous entendons des chants dans un bâtiment juste à côté de celui où l'on se repose après notre journée de trekking, nous avons les guimboles qui giguent et la voix qui trémolotte et une grande envie d'aller voir de plus près. 


Dans la pièce, il y a une chef d'orchestre qui nous fait des grands signes pour qu'on rentre, une vingtaine de femmes et deux ou trois jeunes hommes. On vient s'asseoir discrètement sur un banc à l'entrée, mais bientôt on nous fait signe de nous lever et de venir danser près d'eux. Les chants à 4 voix sont superbes et ce moment de partage nous met les larmes aux yeux. Par la fenêtre et par la porte, de nombreux enfants passent la tête et viennent regarder les wazungus qui dansent (accessoirement, ils attendent aussi qu'on libère la salle, parce qu'ils ont cours juste après).

A la fin de la répétition, nous n'osons pas leur demander de nous chanter les voix une à une pour que nous puissions les apprendre.

Mais cette expérience fait un petit soleil de joie dans mes souvenirs de ce voyage si incroyable par ses rencontres, ses péripéties, par cette culture chaleureuse et tranquille et par ce temps si précieux passé auprès de mon kaka et de ma dada.