Au Kenya et en Tanzanie, la langue officielle est le Kiswahili (il existe plus d’une centaine d’autres langues locales parlées par les différentes tribus). Passant plusieurs mois dans ces pays, Faustine et Robin essaient d’apprendre quelques bases pour pouvoir se débrouiller au quotidien. Si les Kenyans ont en grande majorité quelques notions d’anglais, ce n’est pas le cas des Tanzaniens. Le Kiswahili peut alors devenir bien utile.


Robin prend cette mission particulièrement au sérieux en notant (avant même l’arrivée en Afrique) de nombreux mots de Kiswahili dans un petit répertoire qu’il relit religieusement chaque soir (n’est-il pas le digne fils de sa mère prof d’anglais?!)


En Tanzanie, ses compétences nous valent une grande admiration... et de grands moments de solitude:

Un passant à Robin (scène quotidienne):

-Jambo (Bonjour pour les étrangers)

-Sijambo (la vraie bonne réponse!)

S’ensuit alors un ensemble de salutations/politesses/demandes de nouvelles dans lequel Robin excelle... mais qui se termine nécessairement par:

Oh unasema Kiswahili (tu parles Swahili)! Jina lako Nani? Jina langu ni eli. Choh ki koh wa pi. Mna chakula bila nyama (...) Discours que nous ne comprenons pas plus que vous et qui nous oblige à faire des mimiques d’incompréhension pour avouer notre imposture.


Un jour lors d’un trajet en taxi, les trois tanzaniens qui font la route avec nous se lancent dans une discussion animée. Robin, aux aguets, capte quelques indices et nous explique que notre chauffeur est entraîneur de foot pour une équipe de jeunes et que la discussion tourne autour de ces jeunes prodiges. À la fin du trajet, plus par acquis de conscience que par défiance Faustine demande au chauffeur le sujet de la discussion:

Nous parlions du nouveau président, les élections ont eu lieu récemment.


Un mythe s’effondre...